À la rencontre de l'écrivaine Clémentine Haenel
Des mots écrits aux mots prononcés, il n’y a qu’un pas. Clémentine Haenel (au centre photo ci-dessous), l’autrice de Pleins phares -un des livres de la sélection du Prix Wepler- a échangé avec les élèves de la classe de terminale Métiers de la relation client et accueil du lycée Le Rebours et de la classe de première Famille de métier de l’hôtellerie restauration de l’établissement Albert de Mun. “Je trouve ça génial de rencontrer des élèves parce qu’ils posent des questions différentes les uns des autres et sans filtre. Il y a eu beaucoup de spontanéité de leur part. J’aime beaucoup ce rapport là et ces moments amènent à de véritables discussions” a-t-elle déclaré après l’échange.
La psychiatrie au centre de la discussion
Pleins phares met la lumière sur les problèmes psychiatriques, l’impact sur l’entourage et les conditions de vie dans les Unités pour malades difficiles (UMD) à travers les parcours de vie de quatre personnages : Yaya, Mauve, Mahdi et Sékouba. “Je trouve ça important de leur en parler car ce sont des adolescents traversant une période qui n’est pas forcément facile, où on peut se sentir mal dans sa peau et dans sa tête. La littérature peut servir à ça aussi : voir que l’on est pas seul, que l’on peut s’en sortir aussi et demander de l’aide. C’est super d’ouvrir la conversation avec ces jeunes”, poursuit l’écrivaine. Un sujet original selon Juliette Nissefort, élève de première Famille de métier de l’hôtellerie restauration : “J’ai apprécié ce livre car il sort du commun. On a pas l’habitude d’être face à une écriture aussi crue. Je trouve ça super intéressant d’aborder la psychiatrie tout en dérivant sur pleins d’autres thèmes en même temps. ”
Des clarifications sur le métier d’écrivain
Clémentine Haenel ne vit pas de l’écriture. Son gagne-pain ? Une fonction de professeure des écoles à mi-temps. Cette visite est l’occasion idéale pour montrer aussi que la majorité des écrivains peinent à joindre les deux bouts. “Ce n’est pas du tout pour décourager mais bien démystifier la vision générale de cet art”, lance, pragmatique, l’autrice de deux romans (après Mauvaise passe en 2018). Pour Christine Boutaleb, élève de terminale Métiers de la relation client et accueil, cette rencontre est une manière de voir au-delà de l’histoire en elle-même : “Ses explications ont permis de découvrir l’envers du décor. Savoir combien de temps elle a mis à écrire le livre par exemple”. Pour conclure la journée en beauté, les élèves sont repartis avec leur ouvrage dédicacé.
