Les Cordées de Paris en Scène
Les ateliers sont animés par deux professeures de théâtre : Dominique Dupoux-Vaudeville (Point Fixe) et Yaël Tama (Yata Productions).
Première séance au lycée Albert de Mun, encadrée par Yaël Tama
Les élèves seront ainsi amenés à s'exprimer autour du thème annuel de notre Cordée, à savoir "Transition écologique : le monde d'après". Ainsi, chacun sera libre d'exprimer son opinion, à travers de nombreux textes d'auteurs divers et variés : Jacques Higelin, Pierre Rabhi, Maxime le Forestier, Grand corps malade, George Sand, Jacques Gamblin, Gandhi, Vandana Shiva...
La représentation a eu lieu le 19 mai 2022 dans l'amphithéâtre du lycée Albert de Mun.
Certains élèves ont également pu faire preuve de créativité, en exécutant une danse ou en récitant un texte, tel que celui récité par Léa :
Bonjour, j’ai regardé un documentaire de Coline Serreau qui s’appelle « Solutions locales pour un désordre global » diffusé en 2010 sur l’agriculture industrielle. J’ai été choqué car je ne savais pas que la situation de la terre était aussi grave. La terre que l’on connaît aujourd’hui avec les champs et les cultures qui nous nourrissent. De plus en plus d’agriculteurs deviennent dépendants des semences hybrides et des pesticides que l'agro-industrie leur impose. Cette agriculture intensive tue les animaux et les insectes qui participent à la vie de la terre et donc à la biodiversité. C’est pourquoi, l’agriculture industrielle empoisonne la terre et donc empoisonne les gens. Mais il y a de l’espoir car les agriculteurs se sont réunis et refuse d’acheter toutes ses graines chimique et pesticide vendu par les sociétés agro-chimique. Je tenais à dire deux mots sur Vandana Shiva et Pierre Rabhi. En effet, ils sont des emblèmes d’une révolution écologique pour protéger la vie, la terre. Nous sommes tous concerné alors mettons chacun du notre.
Yael Tama, une des deux professeures de théâtre étant intervenues dans les lycées, dresse un bilan positif de cette expérience :
Au sortir de la présentation des 46 élèves, après quatre ateliers de 2 h espacés sur plusieurs mois, le bilan de ma fenêtre, pourrait être le suivant…
(Lisez-le comme un zoom sur des graines qui germent chacune à leur vitesse.)Certains élèves ont pu s'affirmer et ainsi prendre la parole, prendre leur place dans le groupe plus aisément. Grâce à leur régularité et leur implication lors des ateliers,
ces jeunes ont pu commencer à utiliser les outils vocaux et corporels transmis.
Cette confiance en soi plus développée leur a permis d’être plus à l’aise lors d’autres prisesparoles.D'autres jeunes ont développé leur interaction au sein du groupe, partageant leurs idées, leurs astuces, pour mener à bien le projet et organisant des moments collectifs.
Ces élèves ont permis ainsi que joue la solidarité, l’esprit d’équipe lors des moments de présentation publique (UNESCO et Albert De Mun).Les protocoles liés au coronavirus, nous ayant imposés lors des premiers ateliers de réduire la pratique autour du souffle et de la diction, nous avons renforcé le travail pour développer leur force de conviction. L’idée motrice étant : pour convaincre il faut bien connaître son sujet. Au-delà des textes transmis, certains jeunes ont commencé à mener des actions autour du thème des « Cordées en Scène ! » : la transition écologique.
Cette première année des « Cordées en Scène ! » semble avoir contribuée à développer chez les jeunes, la confiance en soi, le sens du travail d’équipe, les outils nécessaires à la prise de parole en public.
Dominique Dupoux-Vaudeville, également professeure de théâtre, dresse un bilan similaire:
Ils se sont initiés à un entraînement corporel et vocal collectif à chaque séance. Les techniques et jeux ont lentement fait naître une confiance en soi et avec les membres de l’équipe.
Les élèves ont peu à peu pris conscience de l’importance de la tenue corporelle, la respiration, l’articulation et l’adresse visuelle dans l’expression orale. « Plus la tenue corporelle est stable
et souple plus la prise de parole est simple et relâchée/Quand je me tiens droit, les pieds bien ancrés, et que je respire avant de parler je suis moins stressée /L’entraînement corporel est essentiel pour me sentir bien, relaxé, et être sans pression »remarquaient certains élèves.
Alors quand venait la prise de parole individuelle oser parler, se tromper, recommencer était vécu avec assurance, sans danger de se juger ou de l’être par autrui.
Dès la première séance, la majeure partie des élèves s’est portée volontaire dans la prise de parole sur les différents sujets .
Le questionnaire remis en préambule de l’atelier de théâtre et complété par les élèves sur leurs goûts, centres d’intérêt, envies et réflexions sur l’écologie en a été le déclencheur .Même les élèves qui se disaient timides ont osé s’exprimer.
Et quand ils ont découvert que leurs propres paroles prononcées lors des échanges
sur la thématique écologique composaient un des textes qu’ils diraient lors de la présentation publique, ils ont été étonnés et… fiers.
D'ailleurs, les élèves aussi témoignent d'une expérience très positive et bénéfique pour eux :
Ces ateliers théâtre m'ont apporté une confiance en moi en public lorsque je dois prendre la parole, ainsi que les bons gestes à avoir lorsque l'on parle (bien respirer, faire des pauses, se tenir droit...). De plus, j'y ai compris l'importance de l'écologie dans le monde.
Nous espérons pouvoir reconduire le dispositif l'an prochain avec de nouveaux élèves motivés.
Merci à tous pour leur participation !